Si en théorie, les enfants de moins de 13 ans ne sont pas autorisés à naviguer sur les réseaux sociaux, en pratique, nous savons qu'ils s'y inscrivent de plus en plus tôt. Pour sa septième édition, l'étude "Born social", en partenariat avec l'association Génération Numérique, met en lumière les habitudes de consommation numérique des moins de 13 ans. "Comme ils n'ont pas le droit d'accéder aux plateformes sociales, on a voulu creuser cette question", soutient Emmanuel Berne, directeur des études de l'agence Heaven.
85 % des étudiants et des étudiantes se disent inquiet quant à l'avenir et au réchauffement climatique. C'est un sentiment tout à fait normal selon Fanny Jacq, psychiatre et membre du collectif "Mental Tech", directrice Santé mentale chez Qare. Selon elle, il faut encourager les jeunes à verbaliser leur anxiété, et à en parler ! "Il y a quand même moins de tabous sur la santé mentale. Les jeunes osent télécharger des applications" soutient-elle. Fanny Jacq a notamment co-crée "Mon Sherpa", une application de soutien psychologique.
C'est la journée mondiale des enseignants le 5 octobre ! Faut-il repenser la pédagogie des professeurs? Les compétences psychosociales (CPS) à l'école ont une importance capitale pour nos invités. Elles jouent notamment un rôle important dans le bien-être et la santé de nos élèves. Pour en parler, Virginie Guilhaume reçoit en plateau Marine Portex, responsable de recherche chez "Ecolhuma" et en duplex Philippe Meirieu, professeur des universités en sciences de l'éducation. Message de Pap Ndiaye pour la journée mondiale des enseignants, alerte de l'UNESCO sur la pénurie mondiale de profs, fin de l'écriture manuscrite à l'école ? Dispositif "bise et zou" pour éviter les bouchons devant l'école...Mickaël Dos Santos fait le tour de "l'actu en bref". "Moi, c'est madame", c'est le jeu qui combat le sexisme avec humour ! Elsa Miské, co-fondatrice du jeu "Moi, c''est madame" et Axelle Gay, sa créatrice, seront en plateau, en seconde partie d'émission.
Pour apprendre à l'école sereinement, il est nécessaire de mettre en place un "espace hors menace" pour les enfants selon Philippe Meirieu, professeur des universités en Sciences de l'éducation. "Si l'élève se sent menacé, ou à le sentiment qu'il peut être humilié par un camarade s'il se trompe, l'élève va se sentir paralysé et n'osera pas s'engager" justifie-t-il. Pour que l'élève apprenne à faire quelque chose qu'il ne sait pas faire, il faut qu'il se sente en sécurité.
Aider les parents d'enfants porteurs de handicap et partager les retours d'expériences pour que les familles ne se sentent jamais seules...Voilà les missions de l'association "Tombée du nid". Cette dernière vient de lancer une application du même nom. Clotilde Noël, co-fondatrice de l'association, a adopté Marie, porteuse d'une trisomie 21. Elle publie un livre intitulé, lui aussi, "Tombée du nid", dans lequel elle raconte son parcours d'adoption si singulier. De fil en aiguilles, elle explique comment l'association est née. "L'histoire de Marie a permis à beaucoup de personnes de se dire que personne n'était étranger à cette tristesse, et à ce manque d'accueil de ces enfants pour l'adoption. " explique Clotilde Noël, co-fondatrice de l'association "Tombée du nid".
Moins de 13% des séances d'éducation à la sexualité sont dispensées au collège et au lycée ! C'est le résultat soulevé par une enquête du collectif "Nous toutes", consacrée à ce sujet. Pourtant obligatoire depuis la loi de 2001, ces cours d'éducation à la sexualité doivent jouer un rôle dans la prévention des violences sexistes et sexuelles. "Cela correspond à 3 séances uniquement sur l'ensemble de la scolarité...alors que les élèves doivent en recevoir 21 !", insiste Célia Levy, membre de la coordination nationale du collectif "Nous toutes". Le sujet reste tabou ! Pour Carine Lefebvre-Quennell, autrice et réalisatrice, "il y a un décalage total entre une société hyper sexualisée et une difficulté à parler de sexe dans l'institution "école"".
Pourquoi la sexualité reste-t-elle un sujet tabou à l'école ? Dans les établissements scolaires, les cours obligatoires consacrés à l'éducation à la sexualité sont loin d'être dispensés comme prévu...Pourquoi est-ce si compliqué ? Pour en parler , Virginie Guilhaume reçoit en plateau Célia Lévy, membre de la coordination nationale du collectif "Nous toutes" et Carine Lefebvre-Quennell, autrice et réalisatrice. Grève importante prévue le 29 septembre à l'école, colère des syndicats d'enseignants face aux promesses du gouvernement, ouverture du concours pour devenir enseignant le 18 octobre, journée mondiale du droit à l'avortement le 28 septembre...Mickaël Dorian fait le tour de "l'actu en bref". Direction le Musée Pablo Picasso avec notre invité, Alexandre Therwath, chef du département de la médiation du Musée Picasso. Il présente l'exposition qui met à l'honneur Maya, la fille de l'artiste peintre. Une exposition conçue aussi pour le jeune public avec de nombreux ateliers, jeux de pistes et spectacles autour de la thématique de l'enfance. En d'émission, on ira à la rencontre de Yann Arthus-Bertrand pour y découvrir sa dernière exposition photo, "Obsessions", à l'Espace Frans Krajcberg à Paris. Reportage d'Agathe Delannoy.
"Des études ont montré que lorsqu'on arrive à parler de sexualité au sein des familles, les jeunes filles ont moins souvent de grossesses non prévues, voire des avortements" explique Danielle Hassoun, gynécologue obstétricienne. Parler de sexualité reste tout de même un tabou. Pour Thomas Rixen, alias Bobika, auteur de "Le cœur des Zobs", il faudrait qu'on aborde davantage le sujet à l'école ! "Je rêve d'un système scolaire dans lequel on montrerait toutes les méthodes possibles, y compris le slip chauffant, l'anneau contraceptif, la contraception hormonale masculine, et qu'on puisse choisir en connaissance de cause".
"La contraception est aussi une histoire de militantisme", insiste le dessinateur Thomas Rixens alias Bobika. Dans sa bande-dessinée "Le cœur des zobs", il aborde avec humour la contraception masculine pour déconstruire les clichés. Cependant, "il y a encore beaucoup de travail à faire" poursuit-il. Homme contracepté depuis 2016, il encourage ses lecteurs à s'interroger sur la charge mentale qui pèse aussi sur les femmes.
"Notre positionnement est celui de la grande sœur qui a du recul sur ce qu'elle a vécu", explique Nine Perrard, co-auteure de "Mon dico d'ado". Dans ce livre, l'objectif est d'offrir des clés de compréhension aux ados sur les transformations du corps, la sexualité, la santé, ou encore l'identité, sans jamais moraliser !
Le doudou...objet sacré pour nos enfants ! Gare à vous si vous le perdez, et même si vous le lavez ! Emma Guessel, chroniqueuse, insiste néanmoins sur son importance ! Il permet à l'enfant de mieux s'endormir le soir, et de se détacher de ses parents !
Pour lutter contre les violences sexuelles, "il faudrait que les cours d'éducation sexuelle soient mis en place bien avant la quatrième", suggère Isabelle Santiago, députée Parti socialiste (PS) du Val-de-Marne (94). "Il faut que l'enfant comprenne que ce qui peut se passer parfois chez lui n'est pas normal" poursuit-elle. Elle rappelle qu'il existe des outils pédagogiques pour informer l'enfant et le sensibiliser dès le plus jeune âge.