Il est député du Rassemblement national (RN) du Loir-et-Cher, et membre de la commission des affaires culturelles de l'éducation à l'Assemblée nationale. Roger Chudeau est l'invité de Virginie Guilhaume. Il donnera sa vision de l'école en plateau : laïcité, état général du système éducatif, réformes en cours... Élisabeth Borne répond aux questions des enfants, 10 000 élèves en moins dans les écoles à Paris en deux ans, 11 degrés dans les classes... Mickaël Dorian fait le tour de "l'actu en bref". Comment offrir une parenthèse aux enfants ukrainiens en temps de guerre ? C'est l'une des missions de la PEP, un réseau associatif national qui œuvre pour une société plus inclusive. Jean-Christophe Paris, chargé de mission Europe et internationale (PEP), nous en parle en seconde partie d'émission. En fin d'émission, Malika Ménard reçoit Dorothée Pousséo, comédienne. Elle reviendra sur ses "Souvenirs d'écolier".
"L'adversaire de l'école, c'est l'islamisme, c'est-à-dire une idéologie décrite par les politologues comme "totalitaire". Ce n'est pas l'islam, qui est une religion", assure Roger Chudeau, député Rassemblement national (RN).
Dès la rentrée 2023, les mathématiques seront de nouveau enseignées à tous les lycéens de la filière générale dès la classe de première. Une heure et demie de mathématiques sera obligatoire pour tous les élèves de première n'ayant pas choisi la spécialité "mathématiques". Cette décision a été officiellement annoncée par le ministère de l'Éducation nationale. Comment ce cours de maths va-t-il s'articuler avec les autres matières ? "S'il s'agit de renforcer de cours de sciences interdisciplinaires avec une part de mathématiques bien plus importante, cela va dans la bonne direction", soulève Cédric Villani, mathématicien et ancien député. Il rappelle néanmoins qu'il faut accorder du temps aux équipes pédagogiques pour préparer ce cours.
Comment enseigner ? "Enseigner, c'est jouer un rôle tous les jours. Je monte sur scène chaque jour, je suis sur une estrade, j'ai 50 étudiants devant moi. Le moindre coup de fatigue a aussi un effet. Transmettre, c'est se mettre dans la position d'être accessible", insiste Alexandre Bande, historien et professeur d'histoire, co-auteur de l'ouvrage "Nouvelle histoire de la Shoah". Rigueur, accessibilité, et maîtrise du sujet sont les principales qualités pour enseigner. La pédagogie est également essentielle selon Bruno Solo, comédien et auteur du livre "Les Visiteurs d’histoire, quand l’histoire de France s’invite chez moi". Il a même souhaité devenir professeur pour "monter sur une estrade, avoir la fièvre et l'enthousiasme, tout en restant pédagogue et rigoureux".
Orientation plus précoce, périodes de stage plus longues, cours révisés... La réforme de l'enseignement professionnel, souhaité par Emmanuel Macron, entrera en vigueur progressivement en 2023. Une réforme dénoncée par certains syndicats. Laurent Hisquin, secrétaire national du Syndicat national de l'enseignement technique action autonome (SNETAA), rappelle que les élèves ont déjà perdu "un volume horaire" important sur certains cours essentiels à la formation.
720 atteintes à la laïcité ont été signalées dans les 59 260 établissements scolaires en octobre, soit plus du double par rapport à septembre. 52% des faits ont lieu dans les collèges, 37% dans les lycées. 40% de ces atteintes à la laïcité concerne le port de signes et de tenues religieuses. Face à ce constat, le ministère de l'Éducation nationale vient de publier une circulaire au Journal officiel. Elle s'adresse directement aux recteurs d'académie. "La philosophie globale de cette circulaire est d'appliquer la loi de 2004 de manière claire, limpide et ferme, ce qui n'empêche pas une discussion et une pédagogie. Cette circulaire va dans le bon sens, et met l'accent sur la formation des enseignants", explique Pierre Juston, doctorant en droit public, spécialiste de la laïcité.
En octobre, 720 signalements pour atteinte à la laïcité ont été recensés dans les établissements scolaires, soit deux fois plus que le mois précédent. Face à ce constat, comment l'Éducation nationale doit-elle réagir ? Pour y répondre, Virginie Guilhaume reçoit en plateau Jean-Pierre Bellier, adjoint au maire de Nanterre en charge de l'éducation (Hauts-de-Seine) et en duplex Pierre Juston, doctorant en droit public et spécialiste de la laïcité. Protection policière pour une enseignante après une remarque à une élève en abaya, retour des maths obligatoire pour tous au lycée, prolongation de la période d'inscription aux concours d'enseignement faute de candidats, Emmanuel Macron contre le gaspillage dans les cantines... Loïc Landrau fait le tour de "l'actu en bref". C'est un groupe scolaire qui impose de venir en classe en tenue, qui bannit le téléphone portable et qui propose aux lycéens de choisir eux-mêmes leurs cours. Focus sur le groupe scolaire "Sévigné" dans l'Oise. Érick Ducrocq, chef d'établissement et coordinateur du groupe scolaire privé Sévigné, sera en plateau en seconde partie d'émission. Après la gomme et le crayon à papier, retour sur l'histoire de l'effaceur avec Loïc Landrau pour sa chronique "Et avant?"
Alors que six lycées professionnels devraient fermer leurs portes d'ici la rentrée 2023 en France, quel signal est envoyé aux acteurs de la voie professionnelle ? Qu'en est-il de la réforme annoncée par le gouvernement ? Pour en débattre, Virginie Guilhaume reçoit en plateau Laurent Hisquin, secrétaire national du SNETAA (syndicat des professeurs de lycée professionnel) et Dylan Ayissi, porte-parole du collectif "Une voie pour tous". Sur 12 millions d'élèves, un million d'écoliers est victime de harcèlement scolaire en France. L'association "Marion la main tendue" leur vient en aide et intervient régulièrement dans les établissements pour sensibiliser les élèves. Catherine Jacquet, vice-président de l'association francilienne "Marion la main tendue", sera avec nous pour en parler, en seconde partie d'émission. De quoi les enfants ont-ils peur ? Ils ont répondu dans "Regard d'enfant". En fin d'émission, rendez-vous avec Malika Ménard qui reçoit Nicolas Waldorf, coiffeur et animateur TV. Sur le plateau de "Souvenirs d'écolier", il explique pourquoi il considère l'éducation comme une priorité.
C'est une nouveauté ! Le ministre de l'Éducation nationale Pap Ndiaye vient de lancer un rendez-vous hebdomadaire chaque vendredi. Publiée sur Twitter le 4 novembre, la première "minute Pap" revient sur le Conseil national de la refondation. Comment analyser ce nouvel outil de communication ? La manière de communiquer du ministre de l'Éducation nationale est-elle suffisante ? Comment qualifier la communication de Pap Ndiaye depuis mai dernier ? Pour en débattre, Virginie Guilhaume reçoit en plateau Paul Devin, syndicaliste FSU (Fédération syndicale unitaire), président de l'Institut de recherche de la FSU et auteur d'un blog sur le site de Médiapart, et en duplex Claude Lelièvre, professeur honoraire en sciences de l'éducation. Circulaire envoyée aux établissements à propos de la laïcité, écoles privées de chauffage en raison de la grève des chauffagistes à Lyon (Rhône), fermeture de neuf lycées professionnels à Paris, sept cas de tuberculose dans une école à Roubaix (Nord)... Mickaël Dos Santos fait le tour de "l'actu en bref". Détresse psychologique face au constat du dérèglement climatique, émotions négatives, questionnements... 57% des jeunes ressentent de l'éco-anxiété, aussi appelée angoisse climatique. C'est ce que révèle la dernière enquête de "Qare". Fanny Jacq, psychiatre et directrice santé mentale chez "Qare", a contribué à cette enquête. Elle nous en parlera en seconde partie d'émission. En fin d'émission, rendez-vous avec Malika Ménard et son invité Nicolas Waldorf. Coiffeur, influenceur et animateur TV, il se confie sur ses débuts dans la coiffure dans "Souvenirs d'écolier".
« Je suis triste, et un peu pessimiste car on manque de personnel. Les professeurs ne sont pas assez valorisés », déplore Nicolas Waldorf, coiffeur, influenceur et animateur TV, sur le plateau de Malika Ménard. Selon lui, l’éducation devrait être une priorité du gouvernement, car les professeurs ont entre leurs mains « l’avenir de l’humanité ».
"Rarement un ministre de l'Éducation n'aura été aussi affaibli par le dispositif institutionnel de ce gouvernement. Monsieur Pap Ndiaye est à la tête d'un ministère rétréci. Il est flanqué de la tutelle du Travail et des Armées. Il a, en effet, deux ministres délégués sous son autorité, mais il partage son autorité avec d'autres ministres", explique Paul Vannier, député LFI-NUPES (La France insoumise - Nouvelle Union Populaire écologique et sociale) de la 5e circonscription du Val d'Oise (95). Contrairement au nouveau ministre de l'Éducation nationale Pap Ndiaye, son prédécesseur était un "ministre de poids, qui pesait manifestement sur les décisions gouvernementales" poursuit-il.
"Il a menti Pap Ndiaye. Il annonce une augmentation de 10% du salaire des enseignants. Il y a, ce que l'on appelle les "bleus" budgétaires. Quand on les lit, on constate que Pap Ndiaye propose 1,9 milliard d'euros en année pleine pour augmenter le salaire des enseignants. Or la masse salariale dans l'Éducation nationale est de 50 milliards d'euros. 1,9 milliard, c'est plus 4%. On est très loin des 10%", assure Paul Vannier, député LFI-NUPES (La France insoumise - Nouvelle Union Populaire écologique et sociale) de la 5e circonscription du Val d'Oise (95). Dans son projet de loi finances 2023, le gouvernement prévoit une enveloppe de 935 millions d'euros pour revaloriser les salaires des enseignants, avec une hausse de 10%. Le gouvernement a également promis qu'aucun enseignant ne sera en dessous de 2000 euros nets par mois à partir de septembre 2023.