Pour 75% des mineurs, le mobile est le moyen exclusif de visionnage de contenus pornographiques, selon une enquête Médiamétrie, commandée par l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM), et publiée en mai 2023. Quelles sont les conséquences de l'exposition précoce et prolongée des jeunes aux sites pornographiques ? Quel est l'impact de ces contenus sur la construction de leur sexualité et leur conception des rapports hommes-femmes ? Comment briser le tabou à l'école, mais aussi à la maison ? Patrice Boisfer reçoit Joseph Pesme, le directeur général de l'association "We are lovers", et Farida Adlani, la vice-présidente de la région Île-de-France.
Mathilde Wessels sort sa "Loupe", pour faire le point sur la fréquentation des sites "adultes", par les mineurs.
Les associations de la protection de l'enfance pointent du doigt le réseau social Twitter. Elles lui reprochent de ne pas faire le nécessaire pour empêcher l'accès des mineurs aux images pornographiques. Mathilde vous explique tout dans son "Info en +".
Dès l'âge de 12 ans, plus de la moitié des garçons de 12-13 ans consultent des sites pornographiques en moyenne chaque mois, selon une enquête Médiamétrie, commandée par l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM), et publiée en mai 2023. " À cet âge-là, les jeunes cherchent des références pour se rassurer", et construire leur sexualité, explique Joseph Pesme, le directeur général de l'association "We are lovers". Il alerte sur les risques liés à l’exposition de tel contenu.
2,3 millions d'enfants en France sont exposés à des images pornographiques pendant plus de 50 minutes par mois, selon une enquête Médiamétrie, commandée par l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM), et publiée en 2023.
Face à l'explosion du visionnage de contenu pornographique chez les jeunes, la région Ile-de-France a lancé une campagne de sensibilisation intitulée "Le porno, c'est #paslaref". Selon Farida Adlani, la vice-présidente de la région Île-de-France, la crise sanitaire, l'utilisation de smartphones et l'absence de contrôle parental, ont amplifié ce phénomène.
"On s’est fait une idée archaïque de la sexualité masculine. Elle n’est pas mécanique. Elle est aussi complexe que celle des femmes", souligne Céline Causse, sexologue, psychiatre et psychanalyste. Lors de ses consultations, elle accueille régulièrement des "jeunes hommes de 20 ans" pour parler de leurs relations sentimentales. Elle explique pourquoi "ils se mettent la pression" et pourquoi ils se sentent angoissés par la performance.
Les établissements scolaires sont dans l'obligation de dispenser trois cours d'éducation à la sexualité chaque année, mais la plupart ne le font pas. Ce cours est pourtant indispensable pour éclairer les élèves et répondre à leurs questions. Pour en parler, Emmanuel Davidenkoff reçoit en plateau Céline Causse, sexologue, psychiatre, psychanalyste et auteure du livre "La sexualité masculine dans tous ses ébats".
Dans son "Antisèche", Emma Guessel relate le parcours de l'un des plus grands écrivains, Voltaire, à l'occasion de l'anniversaire de sa mort, le 30 mai 1778.
À "L'heure de la récré", Emma insiste sur l'appréciation de vos bulletins de note ! Elle est très importante.
Rendez-vous en fin d'émission avec Amélie Paris, professeure-documentaliste, pour ses "Années collège". Elle nous explique pourquoi les adolescents adorent les sneakers.
"Le sens du consentement n'est pas homogène", assure Maxence Christelle, maître de conférences en droit public. Il existe, selon lui, une "gradation" et des "nuances" à apporter. En fonction de la branche du droit, – civil, constitutionnel, pénal – "il n'existe pas un concept, mais plusieurs", explique-t-il.
Avec l'onde de choc #MeToo, la notion de consentement, longtemps mise de côté, revient sur le devant de la scène. Comment expliquer le consentement aux enfants ? Pour en parler, Emmanuel Davidenkoff reçoit en plateau Maxence Christelle, maître de conférences en droit public et auteur du livre "Le consentement". Le magazine "Cosinus" consacre un dossier à l'espace. Emma Guessel sort son "Antisèche" pour tout expliquer. À "L'heure de la récré", Emma vous explique pourquoi il est important de sauver les escargots. En fin d'émission, rendez-vous avec Marie Ollivier pour son "Cours particulier". Elle revient sur le partenariat lancé par l'UNESCO en faveur d'une éducation plus verte.
"J'ai été hormoné le 18 mai 2021". Lino Solesse, jeune transgenre, explique le long et très règlementé processus de transition qu'il a suivi. Maryse Rizza, présidente de l'association "Grandir Trans", et enseignante-chercheuse à l'Université de Tours, explique que le processus de transition ne se fait "pas en un claquement de doigt". Les enfants doivent être suivis en hôpital psychiatrique, étape difficile mais rassurante selon elle.
"La transphobie c'est tous les actes, les mots, la normativité, imposés à des personnes qui ne rentrent pas dans le cadre du genre binaire homme ou femme", explique Maryse Rizza, présidente de l'association "Grandir Trans", et enseignante-chercheuse à l'Université de Tours. Insultes, harcèlement, invisibilisation, différences de droits, rejet… Elle insiste sur l'importance de sensibiliser à cette cause puisque "les enfants sont cruels et les adultes pas formés".
Aujourd'hui, dans "L'école ensemble", on s'intéresse aux violences sexistes et sexuelles faites aux enfants. Comment détecter les signaux ? Comment réagir et libérer la parole ? Vers qui peut-on se tourner pour témoigner et faire avancer la justice ? Quels sont les dispositifs existants ? La prévention mise en place est-elle suffisante ? Pour en parler, Patrice Boisfer reçoit en plateau Arnaud Gallais, victime d'un double inceste, co-fondateur du collectif "Prévenir et protéger" et membre de la commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (CIIVISE).
Dans sa "Loupe", Irina Capron dresse un état des lieux des violences sexuelles chez l'enfant.
En fin d'émission, dans son "Info en +", Irina se penche sur la mission des livrets "stop aux violences sexuelles".
Depuis 2001, une loi prévoit au moins trois séances d’éducation à la sexualité par an dans les écoles, les collèges et les lycées. Pourtant, de nombreux établissements ne dispensent pas ces cours, pourtant obligatoires et prévus par la loi. Bruno Studer, député Renaissance du Bas-Rhin, reconnaît qu’aborder l’éducation à la sexualité devant des enfants n’est pas évident. Il recommande de former davantage les professeurs et de réfléchir à la manière de traiter ce cours.
"Toutes les religions sont en difficulté avec la sexualité et aucune ne prône le désir et le plaisir des femmes", soulève Ghada Hatem, gynécologue obstétricienne. Selon elle, la religion est un frein à l’émancipation des femmes et des enfants. Pour venir en aide aux femmes en difficulté et victimes de violences, elle a fondé la Maison des femmes à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), en 2016. Cette structure propose soins médicaux et accompagnement psychosocial.